Un mot de nos

associés directeurs

Selon Économique RBC, la Saskatchewan et l’Alberta figureront parmi les économies provinciales les plus florissantes en 2024. Elles pourraient également s’opposer au gouvernement fédéral soupçonné par certains de planifier des réformes économiques majeures sous couvert d’une transition vers une économie plus propre. 

Trois facteurs majeurs pourraient causer des frictions en 2024 : une décision de la Cour suprême du Canada selon laquelle la loi fédérale sur l’évaluation d’impact (la loi « no new pipelines ») est largement inconstitutionnelle ; l’intention de l’Alberta d’utiliser sa loi sur la souveraineté de l’Alberta pour ignorer la législation fédérale qu’elle considère comme empiétant sur ses compétences provinciales ; et le refus de la Saskatchewan de percevoir la taxe fédérale sur le carbone pour le chauffage résidentiel à partir de janvier 2024.   

Malgré ces tensions, les économies des Prairies restent fortes, contribuant significativement aux coffres de l’État fédéral, où des milliards de dollars de taxes et de redevances financent d’importantes dépenses fédérales pour des projets et des services dans l’ensemble du Canada.   

Nous ne nous attendons pas à ce que ces tensions s’apaisent de sitôt et 2024 sera un test de résistance important pour le fédéralisme canadien. La nouvelle année devrait prouver une fois de plus qu’il est pratiquement impossible de séparer la politique de l’économie au Canada. 

NATIONAL a récemment rencontré Time & Space Media, la nouvelle marque d’AVENIR GLOBAL, pour discuter de l’IA, un sujet crucial pour Toronto, plaque tournante de l’IA dans le monde.

Comme l’a récemment souligné Kevin McCann, associé directeur du Canada atlantique, il existe une dissonance cognitive parmi les communicateurs et marketeurs concernant l’impact de l’IA sur l’industrie. L’enthousiasme est tempéré par cette réflexion : notre industrie aura-t-elle encore besoin de l’humain?

À court terme, l’IA modifiera notre approche du métier, en particulier, la manière dont nous mesurons l’impact pour nos clients. Elle nous permettra de mesurer l’impact de nos programmes de manière plus précise et significative.

La compréhension en temps réel de la manière dont les messages résonnent à un niveau extrêmement restreint offre la possibilité de changements à grande échelle, qu’il s’agisse dépenses des consommateurs ou de mobilisation politique et sociale. Pour nos clients, cette compréhension permettra d’utiliser les données pour réorienter nos actions si nous n’obtenons pas de résultats et de « doubler la mise » lorsqu’un programme est couronné de succès. Ainsi, le retour sur investissement des clients sera suivi et mesuré en temps réel, démontrant une évolution tangible par rapport aux objectifs de l’entreprise.

Le mot de 2023 selon Merriam-Webster est « authentique ». Cela n’est peut-être pas surprenant et largement prévisible compte tenu de la montée en puissance du ChatGPT, des débats sur l’IA et des accusations incessantes de fausses nouvelles.

Toutefois, du point de vue canadien, ce mot illustre la façon dont une partie du pays perçoit de nombreux secteurs et institutions, notamment le monde politique. L’authenticité est inextricablement liée à la confiance. Et pour les électeurs, quel que soit le niveau de fonction ou la région du Canada, les candidats doivent satisfaire à cette exigence. En d’autres termes, le candidat est-il « authentique »? Les actes correspondent-ils aux paroles? Les promesses seront-elles tenues?

Les sondages d’opinion reflètent ce sentiment à l’égard des dirigeants et des grandes questions d’intérêt public. Nous pouvons également évaluer les mesures relatives aux tendances numériques et déterminer où se situent les opportunités pour les clients privés, publics et les organisations non gouvernementales. NATIONAL s’intéresse tout particulièrement à la place qu’occupe l’authenticité dans le cadre des élections et des programmes politiques parce qu’elle dicte la stratégie. Elle détermine la façon dont les enjeux sont gérés sous l’œil des médias et la façon dont nous soutenons les mandats de nos clients.

L’année civile a changé. Notre approche, elle, demeure la même.

Vous trouvez que c’est exagéré?  

Nos collègues de Time & Space Media nous ont présenté récemment un état de situation au sujet de la confiance et de la fragmentation des médias. Cette présentation confirmait ce qu’on peut lire dans un rapport de recherche des professeurs Marc-François Bernier, de l’Université d’Ottawa, et Marie-Eve Carignan, de l’Université de Sherbrooke et qui fait état d’un recul significatif de la confiance des citoyens envers les médias d’information, leur crédibilité et celle de leurs journalistes, lorsque comparé aux résultats d’une enquête similaire menée en 2013. 

Si la confiance était une devise, sa rareté lui ferait gagner en valeur.  

Le Canadien moyen visionne près de 20 heures de contenu sur TikTok et 18 heures sur YouTube chaque mois! Faites-vous confiance à ces canaux de communication ou pouvez-vous vous permettre de ne pas leur faire confiance? Plus que jamais, il est important de prendre des décisions claires et de les communiquer tout aussi clairement.  

À l’ère numérique, la pensée analytique et les habiletés en communication sont des outils essentiels. Quel canal utiliserez-vous quand viendra le temps de communiquer une décision importante qui devrait avoir pour effet de renforcer la confiance que vous portent les personnes les plus précieuses pour votre organisation? 

La communication est une fonction de gestion et devrait donc être une priorité pour tous les dirigeants d’organisations.

Pourquoi une entreprise prendrait-elle position sur des questions sociales sensibles? Ne risque-t-elle pas de causer un effet ascenseur sur ses frais d’exploitation et sa compétitivité?

Est-ce que le risque d’antagoniser ceux qui ne partagent pas son avis en vaut la chandelle?

Après avoir balayé l’Europe, « l’activisme corporatif » fait assurément partie des tendances à surveiller. S’il relègue nos anciennes pratiques à l’écocentre des paradigmes dépassés, influence les conversations et génère de l’impact, il peut avant tout créer de la valeur.

Raison cardinale : les consommateurs modernes recherchent des marques alignées sur leurs valeurs. Comme la plupart des fournisseurs sont accessibles en un clic, illustrer sa responsabilité sociale séduit une clientèle soucieuse des enjeux sociaux et environnementaux.

Plus qu’une stratégie commerciale, le positionnement des entreprises picosse l’éléphant dans la pièce : la rareté de la main-d’œuvre. Pour attirer et retenir les talents, particulièrement ceux des jeunes générations, afficher ses convictions crée un avantage concurrentiel insoupçonné.

Nul besoin d’avoir une opinion sur tout. Ne jamais oublier que l’abstention parle parfois aussi fort qu’une idéologie.

Des valeurs d’entreprise limpides, sincères et assumées affectent positivement sa réputation.

Surtout, elles donnent un sens tangible, plus contemporain à l’expression « éthique de travail ».

Le Canada atlantique est en plein essor, avec des tendances positives en matière de population, d’immigration, d’éducation, d’emploi et de satisfaction de la vie. Le récent Forum économique de l’Atlantique a mis en évidence ces progrès ainsi que des plans ambitieux pour l’avenir. 

Cependant, un ralentissement était projeté pour fin 2023, dû à la stagnation économique, aux taux d’intérêt élevés et à l’augmentation du coût de la vie. Les défis à l’échelle mondiale comme l’intelligence artificielle, les troubles géopolitiques et le déclin de la classe moyenne impactent aussi le Canada. L’Institut pour la citoyenneté canadienne a révélé dans son rapport The Leaky Bucket qu’un nombre alarmant d’immigrants décident de quitter le pays plutôt que d’y rester ; il s’agit là d’une remise en question brutale de notre identité nationale, accueillante.   

L’indice de dynamisme du Canada atlantique souligne la nécessité d’un soutien politique pour maintenir la croissance et d’une action collective pour favoriser des conditions économiques inclusives. C’est le défi que doit relever le Canada atlantique, et il appartient aux gouvernements, aux organisations et à tous ceux qui vivent ici de le relever ou de reculer.