Le rôle croissant de l'IA comme pierre angulaire des soins de santé

5.1
Leader mondial de l’intelligence artificielle (IA), le Canada assiste à une évolution du rôle de l’IA dans les soins de santé, accélérée par l’expérience des pandémies et la recherche constante d’efficacité.

L’IA automatisant les tâches et traitant d’énormes volumes de données, elle assiste hôpitaux, cliniques et chercheurs. Les algorithmes d’IA analysent rapidement des informations médicales, identifiant des schémas difficiles à percevoir par l’homme, pour améliorer diagnostic, traitement et prévention des maladies.

En ce qui concerne les utilisations en contact avec les patients, soins virtuels et IA progressent de concert. Ainsi, l’IA est un élément clé de la prestation de soins sur les plateformes virtuelles, comme le vérificateur de symptômes de TELUS Health MyCare, alimenté par l’IA, qui utilise plus de 500 millions de flux de connaissances médicales pour évaluer les symptômes et suggérer des actions. La réponse que reçoivent les utilisateurs n’est pas un diagnostic, mais permet aux patients de mieux comprendre les options qui s’offrent à eux.

La croissance exponentielle de l’IA dans les soins de santé prouve sa valeur en tant que complément des cliniciens humains, mais il est essentiel de répondre aux préoccupations du public concernant le contrôle des données. Trouver l’équilibre restera un objectif clé en 2024.

Soins virtuels : la sensibilisation à un secteur en pleine croissance

5.2

Le secteur canadien de la santé se tourne vers les soins virtuels, en raison des longs délais d’attente pour les consultations en personne et l’intégration technologique.

Les soins primaires virtuels ont déjà eu un impact. Une étude récente de l’Université McMaster a démontré l’efficacité des plateformes virtuelles pour organiser des rendez-vous médicaux, entraînant moins de complications pour les patients, des séjours hospitaliers plus courts et moins de visites cliniques, réduisant ainsi les coûts et la charge du système de santé public.

En matière de santé mentale, où la demande de conseil a augmenté après la pandémie, les soins virtuels continuent de croître. Alors que la stigmatisation de la santé mentale s’estompe, les employeurs reconnaissent de plus en plus l’intérêt d’étendre les programmes d’aide aux employés (PAE) pour soutenir la rétention et le recrutement.

Quels que soient les progrès accomplis, il reste encore beaucoup à apprendre. Les efforts doivent se poursuivre pour s’assurer que les patients sont bien conscients des services qui leur sont offerts par les plateformes virtuelles, et qu’ils savent quand les soins virtuels sont appropriés (ou non). C’est un défi unique qui attend les employeurs, les prestataires de soins de santé et les gouvernements à travers le Canada.

Autoéchantillonnage : l’avenir du dépistage pour un Canada en santé

5.3

La pandémie nous a permis de constater la capacité des entreprises dans le domaine de la santé et des sciences de la vie à trouver des solutions innovantes pour venir en aide des populations.

La crise sanitaire a poussé l’industrie pharmaceutique à développer des solutions de dépistage essentielles pour soutenir les stratégies de prévention afin de freiner la propagation du virus. Nous sommes ainsi passés de tests de COVID-19 effectués par des professionnels de la santé à l’autoéchantillonnage à domicile.

Cette nouvelle façon de faire est devenue la norme pour nous protéger et pour protéger les autres. Alors, pourquoi ne pas l’appliquer pour dépister d’autres conditions? Plusieurs compagnies pharmaceutiques et de biotechnologie y réfléchissent.

Face aux barrières socioéconomiques, culturelles, géographiques, idéologiques – et j’en passe – qui limitent l’accès à des solutions de dépistage, l’industrie développe de nouvelles technologies pour un dépistage sécuritaire, fiable, confidentiel et accessible. Par exemple, des tests d’autoéchantillonnage pour dépister le virus du papillome humain (VPH) – sous la supervision d’un professionnel de la santé – existent déjà sur le marché.

Ainsi, l’autoéchantillonnage est salué par des médecins et des organisations de patients comme une pratique prometteuse pour un avenir plus sain. En 2024, le développement de cette méthode sera à surveiller.

La vulgarisation des concepts scientifiques : la clé des affaires publiques en santé

5.4

En 2024, la santé restera un sujet largement lié aux affaires publiques. Malgré la fin de l’urgence sanitaire, plusieurs acteurs tenteront de positionner leurs enjeux dans l’espace public, monopolisant ainsi les canaux de communication et d’affaires publiques en santé.

Comme les décideurs publics ne possèdent généralement pas des profils scientifiques approfondis, le secret des relations publiques réussies en santé continuera de dépendre de la bonne vulgarisation des enjeux scientifiques. D’ailleurs, cela représente l’un des défis majeurs dans le passage entre les nombreuses découvertes réalisées par les multiples chercheurs canadiens d’excellence et le potentiel d’innovation pouvant découler de ces découvertes. Ce passage n’est donc pas toujours automatique, mais les décideurs publics démontrent de plus en plus d’appétit pour l’innovation, ce qui offrira des opportunités en santé dans la nouvelle année.

Au Québec, avec le projet de loi 15 maintenant adopté, le gouvernement s’affairera à implanter le nouveau cadre de gouvernance du réseau de la santé. Ainsi, la mise en place de l’agence Santé Québec et l’adoption de règlements découlant du projet de loi retiendront assurément l’attention dans l’actualité en santé.

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